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Itinéraire d'une Maman Gâtée...
30 janvier 2012

L'allaitement...

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Je pourrais écrire un long texte vantant pour la énième fois les avantages du lait maternel et ses bienfaits mais cela ne paraîtra-t-il pas à ce point répétitif ????

Surtout que tout le monde le sait, pour avoir toutes les réponses à ses questions, il faut visiter ce site.

J'ai choisi ce sujet car il me touche profondément.

Je l'ai choisi comme sujet car cela a été la plus grande preuve de générosité, de maturité et d'amour qu'il m'ait été donné de partager.

J'ai fait le don de mon sein à un bébé que je connaissais à peine mais que j'aimais déjà au grands dieux... 

Je préfère parler de ce sujet en ces termes car ce texte au final... il est dédié à mon bébé <3

Sandro est si petit, il vient juste de naître, on le pose sur ma poitrine pour faire du peau à peau. On prend bien le temps de me laisser avec mon petit pour commencer la difficile mais si belle chose qu'est l'allaitement.

Je suis là, seule avec ce petit bout qui est le mien mais que je ne connais pas encore. Personne ne m'explique comment faire. Je n'ai pas eu la chance d'avoir de modèle chez moi. Je n'ai jamais été nourrie au sein. On ne me comprend même pas...

Il refuse de boire, on me dit que ce n'est pas grave, il va le réclamer plus tard. Il est si beau tout petit. Je passe mon temps à le regarder puis dès qu'il montre un signe de réveil, je le place à coté de moi pour le nourrir de mon lait. C'est douloureux, très douloureux. Donner le sein n'est pas du tout ce que j'imaginais. A sa première tété, mon petit homme m'avais complètement dévorée ce qui n'aidait pas.

J'avais beaucoup de mal à le nourrir suffisamment par la suite, (j'ai subi une intervention de réduction mammaire 8 ans auparavant) et j'en ai beaucoup souffert. Le baby blues me tenait en force et mon entourage ne m'aidait guère. Outre les remarques telles "je le laisse mourir de faim" ou "ça ne marchera pas vu ton opération...", ne pas voir grossir mon nourrisson était d'autant plus dur.

J'ai subi seule dans mon coin et j'ai encaissé les réflexions bien lourdes. Toute cette rage en moi montait et plus sa présence se faisait sentir plus je m'informais pour aller à l'encontre même de l'avis des médecins qui m'ont forcé à sevrer mon petit pour me substituer à un biberon.... Horreur et rage !!!

Il n'en était pas question ! Jamais un bout de caoutchouc ne remplacerait mon sein ! J'avais plus que besoin de lui offrir cela...

J'ai consulté des consultantes en lactation, utiliser les sondes et les compléments, peser mon petit chaque jour, vu et revu des pédiatres et nous avons même été hospitalisés ensemble. Il est évident que je ne me serai jamais braquée si mon petit ne prenait ou ne perdait du poids. Il en prenait !!! mais 50g par semaine. Il était pourtant très vif déjà mais à un mois il ne pesait pas beaucoup plus que son poids de naissance. Il s'avère que le papa est très fin aussi...

Bref, après nos débuts tumultueux un jour j'ai dit STOP ! fini les compléments de merde ! Je ne parvenais à tirer que 20 à 40 ml de lait en plus d'un appareil douloureux. J'ai demandé au papa s'il tenait avec moi une semaine sans compléments ni tire lait ni sonde... la pédiatre devait nous rendre visite le lundi suivant justement. BINGO !!!!! 230 g en une semaine !!!!!!!!!!!!!!!

J'ai tué tout le monde ! J'ai retrouvé ma joie, j'ai écouté mon instinct maternel et j'ai réussi ! Je n'en reviens toujours pas et ne sais pas comment j'y suis parvenue (euuuh, tété toute la journée, peau à peau, rester collée au bébé sans rien pouvoir faire d'autre, le temps des sieste, tirer le lait malgré que je n'y parvenais pas... )

J'ai réussi à fructifier ma lactation pour que les canaux qui m'avaient étés coupés lors de l'intervention puissent repousser (la nature est bien faite).

La complicité si précieuse avec mon petit était sauvée. Dès cet instant à chaque tété nous n'étions plus que nous deux, sans appareils ni artifices !!! Nous deux et nos doux regards plongés dans celui de l'autre comme si l'univers même lui, se serait arrêté ! Comme si le temps ne comptait plus.

Des tétés très trrrrrrèss longues où j'arrêtais tout ! Pas d'heure fixe pour être nourri ou juste réconforté.

8 mois de tendres caresses de mon bébé au sein plus tard, je me complais à le voir venir chercher son lait ou plus, chercher quelconque réconfort après un bobo, une frayeur, une angoisse...

Mon petit reste ainsi mon nourrisson, ma passion, mon privilégié... Je ne suis pas prête à arrêter de le nourrir de cette façon je sais que cela pourra pourtant bien vite se présenter et sûrement lorsque je ne m'y attendrai pas...

En attendant, lorsqu'il me regarde durant sa tété avec ses deux grands yeux noirs en amandes, il me percute et même si nous n'avons pas encore de mots clairs et concis à échanger, nous nous comprenons. Il sait que je l'aime de tout mon coeur, il le voit dans mon regard et juste avant de s'endormir, toujours au sein, il m'esquisse un sourire et là je lui donnerai tout ce que j'ai...

Il y a des moments si précieux, si naturels, si purs comme ceux là qu'il m'arrive encore à ce jour d'en être émue, au bord des larmes... ce petit, je me serais battue pour lui donner le meilleur et j'y suis parvenue. Si par moment je n'ai pas toujours fait les choses bien, là j'ai atteint mon but !!!

 

 

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